CBD interdit en Italie : Le chanvre légal dans la ligne de mire du gouvernement Meloni
On pensait la guerre contre le chanvre terminée. On croyait qu’après des années de débats, de rapports scientifiques et d'encadrements réglementaires, le CBD avait gagné sa place dans le paysage du bien-être européen. Mais en Italie, le couperet vient de tomber : un amendement au projet de loi sur la sécurité reclasse toutes les fleurs de chanvre (même à 0,3 % de THC) dans la catégorie des stupéfiants.
Pas de distinction entre le cannabis récréatif et le chanvre industriel. Pas de nuance. Juste une interdiction massive, sans données toxicologiques à l’appui et avec des conséquences économiques désastreuses.
Italie et CBD : Un décret idéologique, mais pas scientifique
L’Italie a décidé de faire passer les fleurs de chanvre dans la catégorie des stupéfiants. Aucun effet psychotrope. Aucun danger démontré. Juste un amendement glissé dans un projet de loi sur la sécurité publique, voté sans consultation, sans étude d’impact, sans données toxicologiques sérieuses.
L’article 18 de ce texte classe toutes les formes de fleurs de cannabis (même les fleurs avec moins de 0,3 % de THC) parmi les substances interdites au même titre que le cannabis à haute teneur en THC (tétrahydrocannabinol). Pourtant, le CBD (cannabidiol) ne provoque pas de dépendance ni d’effets psychotropes.
Pour l’instant, ce décret reste temporaire. Le Parlement dispose de 60 jours pour le transformer officiellement en loi. Durant ce laps de temps, le président Sergio Mattarella conserve la possibilité de le signer ou de le renvoyer pour révision. Mais en attendant, ses effets sont immédiats : boutiques fermées, stocks détruits, consommateurs criminalisés…
À aucun moment le gouvernement n’a avancé d’argument scientifique clair. Aucune étude n’appuie ce reclassement. Aucune donnée sanitaire n’est venue démontrer un risque réel pour la population. Cette décision ne repose sur rien d’autre qu’une volonté politique : faire disparaître de l’espace public les produits à base de CBD même lorsqu’ils respectent scrupuleusement la réglementation européenne.
Pourtant, depuis plusieurs années, l’Italie accueillait une filière chanvre dynamique. Des milliers de boutiques spécialisées, des producteurs locaux, une culture agricole relancée dans plusieurs régions. Le tout dans un cadre encadré, transparent, respectant les taux légaux de THC. Cette filière représentait plus de 3 000 entreprises, près de 30 000 emplois directs ou indirects, et une alternative durable à certaines formes de monoculture industrielle.
Le décret a tout balayé. Les consommateurs se retrouvent exposés à des sanctions pour avoir simplement utilisé une fleur légale hier encore.
Cette logique de répression brutale s’inscrit dans une stratégie de communication sécuritaire, la nuance n’a pas sa place. Dans ce contexte, le CBD devient un dommage collatéral sacrifié sur l’autel d’une idéologie qui refuse de faire la différence entre une drogue illicite et une molécule naturelle issue du chanvre, encadrée, non toxique et reconnue pour ses usages bien-être.
Le chanvre est légal en Europe… mais pas en Italie ?
Officiellement, le chanvre industriel fait partie des cultures autorisées dans l’Union européenne. Bruxelles fixe la limite de THC à 0,3 % et considère que, sous ce seuil, la plante ne présente aucun risque d’effet psychotrope. Mais en Italie, ce cadre européen ne suffit plus. Depuis l’été dernier, les fleurs de CBD sont dans le viseur du gouvernement Meloni.
Le 31 juillet 2024, un décret ministériel a reclassé les fleurs de chanvre parmi les substances stupéfiantes. Le texte, publié sans débat public, a aussitôt provoqué un gel des ventes. Certaines boutiques ont fermé. D’autres ont tenté de contourner la mesure en vendant les fleurs comme « produits décoratifs ».
Le calme n’a pas duré. En mars 2025, le Conseil d’État italien a suspendu le décret en jugeant qu’aucune preuve scientifique sérieuse ne justifiait une telle interdiction. Pendant quelques semaines, les producteurs ont cru pouvoir reprendre leurs activités. Les commandes sont revenues, timidement. L'espoir aussi.
Mais le 8 avril, le gouvernement a contourné la décision de justice en imposant une nouvelle interdiction immédiate. Cette fois-ci, les autorités ont activé une procédure d’urgence, sans passer par le Parlement. Ainsi, l’interdiction des fleurs s’applique de nouveau, sans nuance, sans distinction entre CBD et cannabis récréatif.
Cette séquence en dit long sur la stratégie adoptée à Rome. Elle ignore les règles du marché européen. Elle piétine l’arrêt de la Cour de justice de l’UE dans l’affaire Kanavape qui protège la libre circulation des produits au CBD. Et surtout, elle s’abat sur une filière déjà fragilisée, sans tenir compte des conséquences sociales.
Ce n’est pas un simple durcissement réglementaire. C’est un retour au bannissement pur et simple, au mépris du droit européen et des données scientifiques disponibles.
“D’un trait de plume, on nous transforme en délinquants” : La révolte gronde
Cette décision n’a rien d’un raté administratif. Elle a été pensée pour aller vite. Le gouvernement l’a présentée sous la forme d’un decreto-legge (décret-loi). C’est une procédure d’urgence utilisée normalement pour des mesures exceptionnelles. Ainsi, pas de débat parlementaire. Pas de contre-pouvoir. Application immédiate.
Canapa Sativa Italia a prévenu : plus de 3 000 entreprises risquent la faillite, 30 000 emplois pourraient disparaître. Et derrière ces chiffres, des vies suspendues. Des exploitants qui avaient tout misé sur une filière bio, viable, structurée. Des jeunes installés en agriculture grâce au CBD. Des commerces de proximité dynamisés par la demande.
Sur le terrain, la riposte s’organise. Federcanapa, Assocanapa, Imprenditori Canapa Italia : les fédérations alignent leurs avocats, coordonnent les recours, lancent l’alerte auprès de la presse européenne. Giacomo Bulleri et Carlo Alberto Zaina (deux juristes en première ligne) dénoncent un texte « imprécis, idéologique, rédigé sans base scientifique ni clarté juridique ». Ils citent la Constitution italienne, les principes du droit européen, les règles du commerce équitable. Mais pour l’instant, tout se heurte au silence du pouvoir.
Le Parlement européen a bien accepté une pétition. Une enquête préliminaire est en cours. Mais à court terme, le verdict est brutal : en Italie, vendre une fleur de chanvre, même inoffensive, peut vous envoyer en prison.
Dans un communiqué publié début avril, Imprenditori Canapa Italia résume la situation : “Des milliers d’entrepreneurs honnêtes se retrouvent criminalisés. Leur seul tort : avoir exercé une activité légale, payé leurs impôts, créé des emplois. Ce décret n’a rien à voir avec la sécurité. C’est une décision idéologique, punitive, irresponsable.”
Et pendant que les recours s’empilent, des familles entières perdent leur source de revenus. Des serres ferment. Des commandes restent bloquées. Des projets tombent à l’eau.
L’Italie tourne le dos à une filière structurée, soutenue par Bruxelles, développée sans dopage ni magouille. Une filière qui ne demandait qu’à continuer de pousser.
Origine CBD soutient la filière italienne !
Ne restons pas silencieux. Cette interdiction brutale imposée sans débat piétine les fondements mêmes du droit européen. Elle nie des années de travail, d’innovations agricoles, de recherches scientifiques. Elle condamne des familles à l’angoisse et des territoires entiers à l’abandon.
Chez Origine CBD, nous ne pouvons pas cautionner cette dérive autoritaire. Nous défendons un chanvre éthique, cultivé avec soin, transformé avec rigueur, partagé avec conviction. Nous connaissons la valeur du travail derrière chaque goutte d’huile, chaque fleur récoltée à la main, chaque projet porté à bout de bras.
Nous exprimons ici tout notre soutien aux producteurs italiens, aux commerçants visés, aux associations qui se battent pour faire respecter la loi, la vraie. Celle qui protège. Celle qui unit.
Nous continuerons à informer, à questionner, à porter la voix de celles et ceux qui refusent de céder à la peur ou à l’ignorance. Parce qu’il ne s’agit pas d’un simple produit. Il s’agit d’un choix de société.
Et nous, on a choisi notre camp.
Avant de partir, jetez un coup d’œil à notre catalogue premium ! Vous trouverez des produits au CBD de haute qualité : fleurs et résines, huiles, gélules et pastilles, produits alimentaires, produits de vape, cosmétiques, molécules et cannabinoïdes puissant, produits CBD sans THC…